Disparition de Tatiana Andujar: le dossier transféré au pôle de Nanterre, un espoir pour sa famille

La gare de Perpignan où a été vue Tatiana Andujar pour la dernière fois (image d'illustration) - RAYMOND ROIG, AFP/Archives
C'est la dernière victime de la gare de Perpignan qui n'a pas obtenu justice. Tatiana Andujar avait 17 ans quand elle a disparu, le 24 septembre 1995. La dernière fois qu'elle a été aperçue vivante, c'était près de la gare de Perpignan. Ce quartier deviendra d'ailleurs le terrain de chasse de Jacques Rançon dès 1997 où il tuera quatre jeunes femmes.
Pourtant, le dossier autour de la disparition de Tatiana ne peut être rattaché au tueur en série, car au moment de sa disparition, l'homme est incarcéré pour des faits antérieurs. Depuis, l'enquête est restée au point mort. L'avocat de la famille de la jeune femme, Me Philippe Capsié, n'a pourtant jamais baissé les bras. En juin dernier, il a déposé une demande auprès du pôle judiciaire de Nanterre, spécialisé dans les affaires non élucidées, afin de tenter une dernière fois de résoudre cette affaire.
"Un nom et un procès" pour rendre justice à Tatiana
Pour espérer être récupéré par le pôle judiciaire de Nanterre, un dossier d'instruction doit cocher plusieurs conditions. Il doit notamment s'agir d'une affaire de meurtre, viol, torture avec acte de barbarie, enlèvement ou séquestration, comme explique Me Capsié à RMC Crime. Il faut également que l'auteur ne soit pas identifié plus de 18 mois après les faits.
Le 22 décembre dernier, la famille de Tatiana Andujar a eu une belle surprise avant les fêtes de Noël en apprenant que le pôle dirigé par Sabine Khéris avait donné une réponse favorable à leur requête. "C'est avec beaucoup d'espoir que nous accueillons cette nouvelle", confie Me Capsié à RMC Crime.
"Avec des moyens plus importants et des nouvelles techniques, nous espérons que l'enquête avancera".
A l'époque des faits, le traitement de sa disparition avait été retardé, notamment parce que les enquêteurs n'auraient pas pris la mesure des faits, selon l'avocat. Désormais, ils espèrent qu'une nouvelle hypothèse puisse émerger ou qu'une ancienne soit approfondie pour obtenir un jour "un nom et un procès", comme le souhaite Me Capsié.