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Affaires françaises

Leslie et Kevin: accusé de projeter une vengeance, le père du jeune homme dit avoir "pété les plombs"

Guy Trompat a été placé en détention provisoire jeudi, soupçonné d'avoir tenté de recruter un détenu pour éliminer les meurtriers présumés de son fils en prison.

"Tous les jours, je vais au cimetière voir mon fils. Ça m'a fait péter les plombs." Alors qu'il devait être jugé jeudi après-midi pour "instigations à l'assassinat non suivies d'effet" et "menaces de mort", le père de Kévin Trompat, tué en novembre avec sa compagne Leslie Hoorelbeke dans les Deux-Sèvres, a dit s'être laissé emporter par sa colère.

Son procès ayant été renvoyé au 2 juin sur demande de son avocat, l'homme de 50 ans a été placé en détention provisoire dans l'attente de cette nouvelle audience. Il lui est reproché d'avoir offert une importante somme d'argent à toute personne en mesure d'éliminer en prison les cinq mis en cause dans l'assassinat de son fils, via des messages sur les réseaux sociaux.

"Je n'ai plus mon enfant. Je suis en train de débloquer", a-t-il admis devant le tribunal correctionnel de Niort, jeudi, cité par nos confrères du Parisien.

22 mentions au casier judiciaire

Malgré la tentative de la défense de ne pas le faire incarcérer, Guy Trompat a rejoint la maison d'arrêt de Vivonne, non loin de Niort. "Je ne suis jamais passé à l'acte", a-t-il lancé.

Cependant, le parquet a exprimé des craintes au sujet d'un possible passage à l'acte, rappelant que l'homme a déjà été condamné pour des faits similaires par le passé et que son casier judiciaire comporte 22 mentions.

Les corps de Leslie Hoorelbeke, 22 ans, et de Kévin Trompat, 21 ans, ont été retrouvés au début du mois de mars, sur indications des suspects. Au total, cinq hommes sont mis en examen dans ce dossier.

Elisa Fernandez