Un surveillant pénitentiaire aspergé d'huile bouillante par un détenu dans l'Isère

Le gardien, qui travaille au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier, a été touché au niveau des jambes, au ventre et à l'une des mains. Il souffre de brûlures au premier et second degrés.

Un surveillant du centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier, dans l'Isère, a été agressé à l'huile bouillante par un détenu et pris en charge pour des brûlures, ont indiqué vendredi les syndicats et la Direction interrégionale des services pénitentiaires (DISP) de Lyon.

Selon Alain Chevallier, secrétaire régional du syndicat UFAP UNSA, c'est après l'avoir appelé que le détenu a aspergé le surveillant d'huile bouillante. Le gardien a été touché "aux deux jambes, à la main et au niveau du ventre".

Kamel Sayah, délégué syndical Force Ouvrière et surveillant à la maison d'arrêt de Chambéry, rapporte qu'il souffre de brûlures aux 1er et 2e degrés qui lui vaudront une incapacité totale de travail (ITT) de 11 jours.

Un mouvement social après la violente agression.

Confirmant l'agression, la DISP souligne que "le surveillant a pu avoir une prise en charge médicale rapide (et) est sorti rapidement de l'hôpital". "La DAP (direction de l'administration pénitentiaire) et la DI (direction interrégionale) lui apportent son soutien et restent en lien avec lui", a indiqué auprès de l'AFP Méline Rodde, responsable communication de la DISP Lyon. Le détenu a été placé en garde à vue, a-t-elle précisé.

Suite à l'agression, les employés du centre, qui n'ont pas le droit de grève, ont initié un "mouvement social", refusant de "prendre leur poste" et bloquant de fait la prison, a indiqué Kamel Sayah.

La porte-parole de la DISP Lyon a de son côté confirmé "un mouvement de personnel" à Saint-Quentin-Fallavier depuis vendredi matin. Le directeur interrégional, Paul Louchouarn, est attendu sur place dans l'après-midi, a-t-elle indiqué.

E.F. avec AFP