Jeffrey Dahmer: le documentaire qui dévoile ses enregistrements audio glaçants
“Je ne réfléchis pas normalement”. Grâce aux enregistrements conservés par l’avocate du tueur en série Jeffrey Dahmer, la série-documentaire, Jeffrey Dahmer: Autoportrait d’un tueur sur Netflix, met en scène les confessions de l’homme. Réalisée grâce à des images d’archives récupérées auprès des médias qui ont suivi l’affaire et des confessions intimes du tueur, la série retrace les actes macabres de celui que l’on surnomme “le cannibale de Milwaukee”.
Le 22 juillet 1991, Jeffrey Dahmer se fait arrêter par la police après qu’une de ses victimes a réussi à s’enfuir de chez lui avant de se faire tuer. En pénétrant dans son appartement, les policiers découvrent une scène d’horreur. Des restes humains sont disséminés un peu partout. Un journaliste du journal du Milwaukee Sentinel se souvient de la nuit où il a reçu les informations concernant l’arrestation de Jeffrey Dahmer.
“Je me souviens que le rédacteur en chef a dit ‘Cela va être le fait divers le plus énorme de l’histoire de Milwaukee’”.
32 heures de macabres confessions
Wendy Patrickus, jeune avocate qui vient d’arriver à Milwaukee, est appelée pour défendre les intérêts de Jeffrey. Elle comprend rapidement que le tueur ne compte pas cacher la vérité. Commence alors de longs entretiens où l’homme revient sur chaque crime qu’il a commis.
L’enjeu pour son avocate est de comprendre si Jeffrey Dahmer a un trouble psychologique qui pourrait le rendre irresponsable de ses actes. Elle a enregistré plus de 32 heures de conversations entre juillet et octobre 1991. C’est la première fois qu’elle dévoile ces enregistrements où l’homme avoue tout.
Son premier passage à l’acte
Dès les premiers échanges, Jeffrey confie avoir toujours manqué d’empathie et d’avoir des fantasmes morbides. "Ça fait des années que je ne réfléchis pas normalement”, avoue-t-il. Dès la puberté, il voue un fantasme aux corps athlétiques des hommes, mais sait que ses idées ne correspondent pas à celles de sa famille très religieuse.
“J’ai fait des efforts pour changer mes désirs, pour me débarrasser des sentiments homosexuels que j’avais. J’ai essayé d’étouffer tout désir sexuel que j’avais”.
Jusqu’au 18 juin 1978, où l’homme ne se contrôle plus et invite un homme qui fait du stop torse-nu à venir boire un verre chez lui. A ce moment-là, son fantasme se trouve à portée de main. L’homme accepte de se rendre chez lui. C’est en voulant repartir de chez Jeffrey que ce dernier le frappe à la tête et l’étrangle avec un haltère. “C’était un sentiment d'excitation, de contrôle, mêlé à beaucoup de peur”, explique le tueur à son avocate.
“J’ai commencé à le démembrer. Je me souviens avoir coupé ses jambes, puis ses bras, et sa tête. J’ai touché son foie, son coeur”.
Jeffrey Dahmer raconte avoir ensuite gardé sa tête et s’être masturbé sur le corps démembré de sa victime. “Je ne sais pas pourquoi, ça m’a excité de faire ça”, confie-t-il.
“La compulsion était plus forte que tout”
L'homme commence à fréquenter des bars gays à la recherche d’une prochaine victime pour assouvir ses pulsions et se met à les droguer.
“Je pouvais les garder plus longtemps sans qu’ils ne me demandent rien. Je pouvais profiter d’eux comme je voulais”.
Jusqu’au jour où il tue un autre homme en 1987. “La compulsion était plus forte que tout”, avoue Jeffrey dans les enregistrements réalisés par son avocate. Il décide alors de vivre ses fantasmes sans se contrôler et s’inspire de films d’horreur qu’il voit pour commettre ses crimes.
“C’est horrible à entendre”
A partir de 1990, il emménage dans son nouvel appartement qu’il transforme en véritable temple du crime. Avant de sortir chercher une victime, il prépare un baril de plus de 300 litres pour y mettre ses “déchets”, comme il les appelle, qui sont en réalité les restes humains qu’il dissout dans de l’acide.
“Ca devenait ensuite une sorte de liquide qui pouvait être versé dans les toilettes avant de tirer la chasse”, explique Jeffrey Dahmer.
Par ailleurs, il met un point d’honneur à conserver les crânes qu’il rangeait dans ses placards.
Jusqu’au jour où il a voulu trouver un moyen pour abuser de ses victimes, sans avoir besoin de les tuer.
“J’avais une perceuse, et… c’est horrible à entendre, mais j’ai pris la perceuse quand il dormait et j’ai fait un trou dans son crâne pour voir si je pouvais faire en sorte qu’il soit comme un zombie”, avoue l’homme à son avocate.
Il a ensuite injecté de l’acide chlorhydrique dans son crâne. “J’ai fait ça pour ne plus avoir à tuer des gens et n’avoir rien d’autre que leur crâne”.
Jeffrey Dahmer sera finalement reconnu coupable des 17 meurtres qu'il a commis et sera condamné à 957 ans de prison.