"Tu es comme moi": des enregistrements révèlent les discussions entre Jeffrey Dahmer et son père en prison

Le tueur en série Jeffrey Dahmer en 1991 - Eugene Garcia - AFP
Ce sont des conversations glaçantes que révèle Fox News. Dans le cadre d'un documentaire, la chaîne de télévision américaine a diffusé dimanche des enregistrements d'échanges entre Jeffrey Dahmer et son père au parloir en prison, avant la mort du tueur en série.
Et si ces audios permettent de mieux comprendre la psychologie du meurtrier cannibale, condamné à 957 ans de réclusion pour le viol et le meurtre de 17 hommes et surnommé le "monstre du Milwaukee", ils révèlent aussi des détails sur le contexte familial dans lequel il a grandi.
"J'avais aussi des pensées bizarres dans mon enfance", lance notamment Lionel Dahmer à son fils, dans l'un des enregistrements, après l'avoir questionné sur "le premier fantasme qu'il a eu, et dont il s'est dit qu'il était étrange ou dérangeant".
"Tu es comme moi, Jeff", affirme-t-il ensuite.
"Pourquoi je n'ai rien su de tout cela?"
Jeffrey Dahmer a été arrêté en 1991 après que l'une de ses proies a réussi à s'échapper de son appartement, flairant une odeur de putréfaction. En enquêtant au domicile de l'homme, les enquêteurs sont notamment tombés sur de nombreuses têtes découpées et des corps démembrés.
Arrêté, le cannibale a finalement été condamné à purger une peine de prison pour le viol et le meurtre de 17 hommes, entre 1978 et 1991. Il a finalement été battu à mort par un codétenu en 1994 au sein de son établissement carcéral.
"La question que je me pose, c'est pourquoi je n'ai jamais rien su de tout cela", mentionne également Lionel Dahmer. Ce à quoi son fils répond: "Je faisais les choses dans mon propre petit monde. Étonnamment, toutes les fois où j'aurais dû être arrêté, je ne l'ai pas été."
En 1994, Lionel Dahmer a publié ses mémoires sous le titre de L'histoire d'un père. Au coeur de l'ouvrage, la même question revient: comment expliquer la cruauté de son fils? "Était-ce une question d'environnement? Génétique? Était-ce peut-être des médicaments qui ont été pris au premier trimestre de la grossesse? Ou était-ce les violences diffusées dans les médias?", écrivait-il notamment, cité par le Los Angeles Times à l'époque de la sortie du livre.