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Meurtre de Virginie Bluzet en 1997: le pôle "cold cases" de Nanterre s'empare du dossier

Le dossier du meurtre de Virginie Bluzet en Saône-et-Loire est confié au pôle "cold cases" de Nanterrre.

Le dossier du meurtre de Virginie Bluzet en Saône-et-Loire est confié au pôle "cold cases" de Nanterrre. - SAMIRA BOUHIN / AFP

La jeune femme de 21 ans avait été retrouvée morte, bâillonnée et menottée en 1997 à Verdun-sur-le-Doubs. Depuis, l'affaire n'a jamais été élucidée.

Juste après le dossier du meurtre de Vanessa Thiellon, c'est une autre affaire irrésolue de Saône-et-Loire qui rejoint le Pôle national dédié aux crimes sériels et non élucidés (PCSNE). La cour d'appel de la chambre de l'instruction de Dijon a accepté de transférer le dossier du meurtre de Virginie Bluzet, en 1997, au pôle "cold cases" de Nanterre, a rapporté mercredi Le Journal de Saône-et-Loire.

La jeune femme est âgée de 21 ans lorsqu'elle disparaît, le 7 février 1997. Ce jour-là, elle part en voiture du côté de Beaune (Côte-d'Or), avec son petit ami, après avoir passé la soirée avec ses amis. Des témoins voient le couple se disputer. Après cela, Virginie Bluzet ne donne plus aucun signe de vie.

Son corps est retrouvé le 17 mars, soit cinq semaines plus tard, à Verdun-sur-le-Doubs, en Saône-et-Loire. Inanimée, la victime est retrouvée bâillonnée et menottée, une taie d'oreiller sur le visage.

Plusieurs pistes envisagées, mais toujours pas d'auteur

Immédiatement après avoir entendu les témoins, les enquêteurs s'intéressent à l'homme avec lequel elle a été vue pour la dernière fois. Mais un non-lieu finit par être prononcé à son encontre.

Depuis, l'auteur de ce meurtre n'a jamais pu être identifié malgré différentes pistes étudiées. Hormis l'implication du petit ami, les autorités envisageront également l'hypothèse d'un crime commis par le tueur en série Michel Fourniret et ou bien par Pascal Jardin, meurtrier de Christelle Blétry, à Blanzy, en 1996. Mais les recherches dans ce sens ne donneront rien.

Relancée en 2020 à Dijon, l'affaire est donc désormais entre les mains d'un nouveau juge d'instruction à Nanterre.

"Depuis le temps qu’on attendait ça, je suis content, même si je sais que ça va être long encore", a réagi le père de la victime, Michel Bluzet, auprès du Bien Public.

Après ceux de Sylvie Aubert, Nathalie Maier, Carole Solstysiak et Vanessa Thiellon, ce dossier est le cinquième du département de Saône-et-Loire à rejoindre le PCSNE, en grande partie grâce à la mobilisation de l'association Christelle. Elle regroupe des familles qui luttent pour que ces affaires laissées sans réponse ne tombent pas dans l'oubli.

Elisa Fernandez