Non élucidé: la disparition de Cécile Vallin, sans laisser de traces juste avant de passer son baccalauréat

Le dimanche 8 juin 1997, à Saint-Jean-de-Maurienne en Savoie, Cécile Vallin disparaît sans laisser de traces à quelques jours de passer ses épreuves de baccalauréat.

Chaque année, près de 1000 homicides sont commis en France. Parmi eux, 80% sont résolus et leurs meurtriers sont appréhendés. Malgré tout, des dizaines de meurtres restent non élucidés. C'est le sujet de l'émission Non élucidé, disponible sur la plateforme RMC BFM Play. La disparition de Cécile Vallin, 17 ans, fait partie de ces dossiers.

Non élucidé: la disparition de Cécile Vallin reste encore aujourd'hui sans réponse

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Le dimanche 8 juin 1997, à Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie), Cécile Vallin est aperçue marchant le long d'une route départementale. C'est la dernière fois qu'elle sera vue. La jeune fille de 17 ans s'est ensuite volatilisée. La jeune fille devait passer ses épreuves du baccalauréat la semaine suivante, et rien n'indique qu'elle a fugué.

Une adolescente sans problème

Les parents de Cécile préviennent la police et d'importants moyens logistiques se mettent en place pour tenter de retrouver sa trace. Une enquête pour "disparition inquiétante" est ouverte et ses proches sont entendus. Tous sont unanimes, Cécile était une jeune fille sérieuse et studieuse qui ne serait jamais partie de son plein gré. Elle se préparait justement à quitter le nid familial puisqu'elle allait entamer des études pour devenir professeure de sport et comptait prendre un appartement avec sa meilleure amie, à Grenoble.

La veille, la jeune fille avait profité de l'absence de ses parents pour inviter quelques copains à venir passer la soirée chez elle. Le lendemain, en attendant leur retour, Sébastien, avec qui elle flirtait à ce moment-là, vient lui rendre visite. Vers 16h45, les deux lycéens se séparent. Elle passe ensuite un coup de téléphone à son père pour lui avouer avoir organisé une fête la veille et lui promet de se remettre à réviser ses leçons.

Pourtant, des témoignages vont montrer qu'elle n'a pas tenu sa parole. Cécile Vallin est aperçue marchant le long d'une route très passante, seule et sans sac à dos. Pour tous ses proches, la jeune fille serait sortie marcher sans but précis, pour se changer les idées.

Une mauvaise rencontre?

Après avoir écarté les pistes de la fugue et du suicide, les enquêteurs se penchent sur la mauvaise rencontre. Dès le début, son père, Jonathan Oliver, est persuadé que la clé se trouve du côté d'un homme et d'une voiture.

Cinq ans après sa disparition, rien ne permet de comprendre ce qui lui est arrivé. La famille de Cécile décide donc d'embaucher un enquêteur privé pour reprendre le dossier depuis le début. Mais ce dernier ne trouvera rien non plus. Jusqu'au moment où un prêtre du coin appelle la mère de Cécile pour lui indiquer que le jour de sa disparition, il l'a vu marchant le long de la route et qu'il a voulu faire demi-tour pour aller la voir, mais qu'en revenant sur ses traces, elle n'était plus là. Les enquêteurs trouvent cet appel étrange et décident de l'interroger. Si son attitude est suspecte, rien ne permet de le mettre en cause dans cette affaire. Il ressort donc sans aucune poursuite.

En juin 2003, l'arrestation de Michel Fourniret pour l'enlèvement d'une jeune fille le long d'une route, en Belgique, fait écho aux parents de Cécile qui pensent désormais qu'il peut être le responsable de sa disparition. Les enquêteurs s'intéressent alors à cette piste et font différents prélèvements dans la camionnette du tueur en série pour les confondre avec l'ADN de Cécile. Mais rien ne permet de faire le lien pendant toutes ces années.

Le dossier sur la disparition de Cécile Vallin est finalement transféré au pôle de Nanterre spécialisé dans les cold cases, en septembre dernier, afin de reprendre une nouvelle fois l'enquête depuis le début.

Retrouvez les épisodes de l'émission Non élucidé sur la plateforme RMC BFM Play.

Alix Mancel