Affaire Grégory: le procureur confirme que des "investigations génétiques" sont toujours en cours

Depuis la découverte du corps de Grégory Villemin, 4 ans, pied et main liés dans la Vologne, rien n'a permis d'identifier son meurtrier. Mais les enquêteurs ne perdent pas espoir.

L'enquête autour de la mort du petit Grégory Villemin n'est pas terminée. Si cette affaire, l'une des plus grandes énigmes judiciaires françaises, n'est toujours pas résolue, l'un des avocats de Christine et Jean-Marie Villemin assure que des investigations sont en cours à nos confrères de Ouest France.

"Les experts travaillent dans le silence", confirme Me Thierry Moser.

De son côté, le procureur général de Dijon confirme que la justice poursuit son travail pour identifier le ou les meurtriers du petit garçon de 4 ans, retrouvé mort le 16 octobre 1984 dans l'eau de la Vologne (Vosges).

"Les investigations génétiques sont toujours en cours, avec des délais qui peuvent paraître longs, mais qui se comprennent vu la complexité du recueil des échantillons et de la nature des recherches à effectuer".

Les experts redoublent d'efforts

C'est en effet du côté de l'ADN que les experts espèrent trouver une nouvelle piste. Des expertises dans ce sens ont été ordonnées en 2021 et sont toujours en cours. Les enquêteurs tentent d'identifier à qui appartiennent les neuf traces d'ADN inconnues retrouvées sur le manteau bleu que Grégory portait au moment de sa mort, sur les lettres envoyées par le corbeau et sur une seringue retrouvée près de la scène de crime, rappelle Ouest France.

Ces empreintes n'étant pas inscrites au Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG), les experts espèrent les identifier via un lien de parentèle. Cette technique, utilisée pour la première fois en 2012, a déjà fait ses preuves dans d'autres dossiers, notamment dans l'affaire d'Elodie Kulik dont le père d'un des agresseurs était fiché, ce qui a permis de retrouver son assassin.

Mais ce ne sont pas les seules investigations menées sur ce dossier:

"La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Dijon, et surtout son président à qui a été confiée la poursuite des investigations, sont pleinement mobilisés sur ce dossier", affirme le procureur général.

Car les parents du petit Grégory, s'ils veulent rester discrets, sont toujours bien décidés à retrouver le tueur de leur fils, comme le confie leur avocat: "Jean-Marie et Christine Villemin, eux, restent déterminés et ne baissent pas les bras." Ils attendent toujours qu'un jour une information capitale soit révélée. "Est-on naïf en espérant cela?", s'interroge l'avocat.

Alix Mancel