Une photo de Gabby Petito révèle son visage tuméfié avant de se faire contrôler par la police

Capture d'écran d'une vidéo de la police montrant Gabrielle Petito le 12 août 2021 à Moab, dans l'Utah - Handout © 2019 AFP
Une photo prise par Gabby Petito quelques semaines avant sa mort vient d'être dévoilée par l'avocat de ses parents. La jeune femme s'était prise en selfie révélant son visage tuméfié et couvert de sang. Coupure sur la joue et sang sur la moitié de son visage montre l'état dans lequel elle se trouvait le jour où elle et son petit copain, Brian Laundrie, se sont fait contrôler par la police.
C'est lors du procès intenté en novembre dernier par les parents de l'influenceuse contre la police de la ville de Moab que l'avocat représentant la famille Petito l'a dévoilée, selon CNN. Il a déclaré avoir retrouvé la photo dans le téléphone de Gabby et affirme qu'elle a été prise à l'arrière de la camionnette avec laquelle le couple se déplaçait, le 12 août 2021, le jour même où le couple a été arrêté par la police lorsqu'ils traversaient l'Etat de l'Utah.

Les blessures de l'influenceuse "ignorées"
Lors du procès contre le département de police qui a contrôlé le couple sur la route de leur road trip, l'avocat de la famille de la jeune femme a indiqué que la photo montre que "Gabby a été attrapée au visage de telle manière que ses voies respiratoires étaient probablement obstruées".
Le magistrat a également précisé qu'elle avait tenté de prévenir les agents de police des violences domestiques dont elle était victime, sans réelle prise au sérieux de leur part.
"Gabby a documenté sa blessure et, pendant l'arrêt de leur voiture, a tenté de dire aux officiers de Moab la gravité et l'importance de ses blessures, mais cela a été ignoré".
L'avocat poursuit en indiquant que les blessures qu'elle présentait étaient considérées comme une voie de fait grave selon le Code criminel de l'Utah et qu'elles ont été "ignorées" par les policiers. Les membres de la famille de Gabby Petito réclament 50 millions de dollars de dommages et intérêts au département de police de Moab pour leur négligence qui aurait conduit à la "mort tragique" de la jeune femme, selon le média local ABC7.
"Gabby serait toujours en vie aujourd'hui"
De leur côté, les représentants de la ville de Moab ont publié une déclaration en novembre dernier niant toute responsabilité dans la mort de la jeune femme. "Il est clair que les agents du département de police de la ville ne sont pas responsables du meurtre éventuel de Gabrielle Petito", précisant que les policiers "avaient agi avec gentillesse, respect et empathie envers elle".
Pour les parents de la jeune femme, sa mort aurait pu être évitée si les agents avaient pris au sérieux les signes de violences qu'elle présentait.
"Nous pensons que si l'évaluation de la létalité avait été correctement utilisée dans sa situation, ainsi que le soutien et les ressources recommandés, Gabby serait toujours en vie aujourd'hui", a déclaré la mère de l'influenceuse.
Ils ont d'ailleurs décidé de soutenir un projet de loi dans l'Utah afin que cela n'arrive plus. Adopté à l'unanimité par le Sénat, il vise à mettre en place une formation spécifique afin d'identifier et évaluer les dangers des violences domestiques.